Bilan de Maud, un peu en retard mais le voilà !

Publié le par Bandia-Monnet

Alors par où commencer ..

Ce bilan n'est pas facile à écrire..
  Oui c'est un bon début ça, ça installe déjà l'idée que ce que vous allez lire n'est pas réellement ce que je veux dire car - et comme tout le monde je suppose - depuis mon retour tout les jours on me demande comment c'était là bas, si les Maliens étaient sympas et ce que je retiens de ce voyage.
Et bien je pense que je vais sûrement répéter ce que tout nos toubabs ont déjà dit, on ne peut pas mettre des mots sur ces sensations et nos souvenirs, vous retranscrire nos actions ne posera sûrement pas de problème - quoique - mais vous détailler ce que ce voyage a changé en nous, ce qu'il nous a fait réellement découvrir je crois que pour le moment, c'est impossible. Il faudra du recul pour réaliser le changement entre la période avant-Mali et la période après-Mali.
Alors commençons donc par le commencement, est bien le premier travail commun a été la création de ce fameux journal - qui se déroulait en même temps que la formation informatique, j'en garde de très bons souvenirs car ça a été un moment de grand partage avec certains Maliens et de plus grâce à Nouhedy nous avons réussis à rentrer un peu partout, visitant par ci par là une maison traditionnelle, un chantier tout beau tout propre et parcourant la ville à la recherche d'informations intéressantes.
  Tout ça nous a permis de voir un peu plus que ce que l'on peu aperçevoir de l'extérieur, hors des murs de leurs vies, car ce que nous partagions au lycée n'était pas le quotidien de la plupart des habitants de Bandiagara et voir ce qui ce cachait derrière leurs poignées de mains m'a permis de comprendre bien mieux d'où pouvait venir leur chaleur, leur chaleur humaine.
Mais ce n'est pas tout car en parcourant les rues emplies de poussières nous avons aussi découvert d'ingénieuses prouesses comme leur manière si singulière d'étendre leur linge, et leurs sourires d'enfants si pratique pour nous soutirer quelques photos.
  Je suis peut être un peu déçue de ne pas avoir participé à l'aboutissement de ce projet mais devant le peu de temps que nous réservait les journées j'ai fais le choix pour la deuxième semaine d'aller travailler au stage théâtre lorsque Alain Papillon est arrivé.
Le stage théâtre fût mon deuxième "gros" projet et je crois que ce sont les moments où je me suis sentis vraiment proche de certains lycéens car pendant ces quelques jours nous avons partagés notre enfance, nos souvenirs et puis nous en avons aussi profité pour créer les nôtres, qui sont encore tout frais de rire.
Bien sûr pour répondre à leur spectacle de théâtre si rythmée nous avons travaillé toute une journée, entre Français, pour pouvoir le soir venir au lycée leur présenter un petit bout de notre passé, pas si glorieux que ça. Ce spectacle m'a permis de faire la différence entre nos deux façons de vivre. Car il suffisait pour celà de comparer le spectacle Malien au nôtre, deux façons de jouer, deux façons de mettre en scène, deux apprentissage sûrement et ces deux façons de jouer d'un côté si vivante et de l'autre si sérieuse - il faut l'avouer - on a pu les retrouver dans notre spectacle commun.
Pour ce spectacle il ne me vient que quelques brêves images, celles d'une danse avec Oumou et Noël, d'autres de rire avec Hassinatou qui prenait un malin plaisir à égorger Pierre, quelques sourire aussi à voir Domo et Abdheraman s'évertuer à imiter la mer et d'autres moments comme ceux où nous pouvions voir une foule de gamins s'étendre devant la scène pour nous regarder.
Ce spectacle à signifié la fin de ce partage avec tous, car après ce spectacle les petits Français on fait leurs bagages pour filer à bord d'une pinasse, une belle pinasse qui navigua pendant 3 jours sur le Niger, parfois accompagnée par des sirènes bien chevelus, parfois par quelques intrépides pêcheurs blancs et à d'autres instants par le bruit si délicat de sois disantes grenouilles ..
  Bref je garde de ce voyage tout ces petits moments qui laissent dans ma tête des morceaux de mémoires et encore aujourd'hui malgré le retour je retrouver parfois quelques odeurs du Mali, le Mali qui fut et qui reste mon pays, je suis une toubab malienne et vraiment fière de l'être.

Il n'y a pas de doute que j'y retournerai que ce soit dans vingts ans ou demain dans quelques rêves qui me rameneront au bord d'une falaise, sentant dans ma main les minuscules doigts d'une jeune enfant ..


"Je me souviens d'une soirée au lycée de Bandiagara, quand l'électricité a fuit la ville entière pendant quelques minutes et que allongeais au sol j'ai découvert pour la première fois que l'immensité du ciel n'était pas remplit que de vide ."


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N
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A
<br /> oui, tu as raison le ciel n'est pas rempli que de vide, le dernier soir toi et Nouhedy nous avons dormi à la belle étoile, jamais je n'avais vu une telle voûte céleste, on aurait dit que la terre<br /> se rélétait dans la voûte lui donnant un relief parsemé de constellations très vives. Impossible d'oublier.AMC<br /> <br /> <br />
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J
<br /> Moi aussi, j'ai senti, je crois, un peu, ce qui passait entre vous lors du stage de théâtre, ces complicités, ces connivences, ces rires, ces bonheurs ténus, tout ce que vous avez su si bien<br /> restituer le jeudi soir, lors du spectacle, passé comme une fusée...<br /> <br /> <br />
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N
<br /> Oui, tu as raison, la présence des enfants autour de nous m'a aussi beaucoup marquée. La visite de la maison d'Ousmane et tous ces enfants avec lesquels nous avons joué dans sa cour... Qu'est-ce<br /> qu'ils riaient de bon coeur! Là encore c'était un moment très fort. J'ai parfois l'impression d'avoir rêvé ces moments-là tellement tout était harmonieux, voluptueux. Je souhaite que ceux qui vous<br /> lisent ressentent un peu toute cette chaleur et ce bonheur que vous décrivez tous.<br /> <br /> <br />
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C
<br /> Ce moment étoilé, je me souviens de l'avoir partagé avec toi. Entre l'angoisse de perdre nos films et le bonheur d'être là en vie sous ce merveilleux ciel.<br /> <br /> <br />
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